Head
 
             Le Maître spirituel Peter Deunov          
 

L’idée que chaque être humain doit vivre pour soi-même est une idée de la vie ancienne. Tandis que la conception d’une vie individuelle au nom et au profit du Tout est la base sublime de la vie nouvelle, de la nouvelle civilisation. C’est une idée fondamentale qui est en train de transformer toute l’existence de l’humanité. Le monde actuel est en transition vers une nouvelle forme. Une nouvelle morale est en train de se créer. Cette morale dont le premier commandement est une vie pour le Tout transformera le monde d’une manière radicale. Actuellement, l’humanité entre dans une époque nouvelle : elle sort de l’époque de création mécaniste pour commencer à vivre dans celle de l’évolution organique, elle passe du stade des changements mécanistes au stade de la renaissance intérieure. Et c’est à cause du passage de l’ancien processus mécaniste au processus nouveau organique de vie collective que les humains subissent toutes ces souffrances.

 

   
 
 

 

   
 
 

 

Création


Peter Deunov commença ses activités en 1897 à Varna en formant une Société visant l’élévation de l’esprit religieux du peuple bulgare qui devint plus tard la Communauté spirituelle Fraternité Blanche. Dès le début, il eut comme associés quelque personnes de grand renom, qui avaient participé au mouvement bulgare de libération nationale : Dr. Guéorgui Mirkovitch, Anastassia Ouzounova Jélyazkova (sœur du révolutionnaire Atanasse Ouzounov), les écrivains Dimitar Golov, Mikhalaki Guéorguiev, etc.


Dès le début du XXe siècle, Peter Deunov se mit à convoquer ses disciples aux rencontres qu’on appelait « réunions annuelles ». La première eut lieu à Varna au mois de juillet 1900 et on l’appela « Rencontre de la Chaîne ». Deunov n’invita à cette réunion que trois personnes : Dr. Mirkovitch de Slivène, catholique, Pényou Kirov de Bourgass, protestant, et Todor Stoïménov de Pazardjik, chrétien orthodoxe. Alors, une pensée vint dans la tête de l’un parmi ces trois disciples : « Voilà, on n’est que trois ici, l’un est très âgé, les deux sont très peu nombreux pour cette mission importante... » Le Maître donna à cette suggestion la réponse suivante : « En réalité, vous êtes peu, mais vous deviendrez des milliers et des millions. »

 

   
 
 

           

Ces réunions annuelles sont une tradition de longue date. Elles eurent lieu au mois d’août : en 1901 et 1902 à Bourgass, pendant la période de 1903 à 1909 à Varna, puis de 1910 jusqu’en 1925 à Véliko Tarnovo, en 1926-1928 à Sofia et au mont de Vitocha et dès 1929 jusqu’à présent à Sofia et aux Sept lacs de Rila. Tous les ans, progressivement, le nombre des disciples et des adeptes du Maître augmentait.


   
 
 

 

Entre les deux guerres


Dans les années après la fin de la Première guerre mondiale, la Fraternité Blanche unissait des personnes de presque toutes les couches sociales du peuple bulgare en étant présente dans la plupart des villes et des villages du pays et le nombre des disciples fut supérieur à 40 000.

 

Progressivement, à la génération des premiers disciples nés pendant la Renaissance bulgare du XIXe siècle succéda une nouvelle génération, celle de l’époque d’après la Libération du joug turc, laquelle était formée d’intellectuels nés au début du XXe siècle. Ce furent avant tout des jeunes qui avaient une formation universitaire : surtout des pédagogues, mais il y en avait aussi beaucoup de juristes, de médecins et de militaires. Peu à peu, cet Enseignement original chrétien bulgare sortait des salles des conférences de dimanche et devint progressivement, pour de nombreux Bulgares, la conception philosophique de base, la norme éthique et la morale réelle.


Dès 1924, la revue Jitno zarno (Grain de blé) devint une publication périodique, l’organe officiel de la Fraternité Blanche en Bulgarie. C’est alors que commença à fonctionner aussi la première imprimerie de la Fraternité.

 

   
 
 

    

En 1926, ce fut le début de la création de la localité de la Fraternité Izgrev sur les clairières de Bourchier aux environs de Sofia. Elle se trouvait là où est actuellement le quartier d’Izgrev. On se mit à acheter des terrains où l’on dressait au début des tentes et plus tard on construisait de petites maisons en bois. Des centaines de disciples du Maître y habitaient selon les principes chrétiens de vie sociale : une culture spirituelle, des relations fraternelles et une vie économique en commun. Le Maître attirait ainsi des communistes et des anarchistes, des officiers du roi et des hauts fonctionnaires d’Etat, des agriculteurs et des intellectuels, des ouvriers et des artistes. Ce fut à « l’Izgrev » que le Maître mit les fondements d’un modèle non-pareil de vie en commun où chacun pouvait unir sa réalisation professionnelle sociale au travail spirituel fructueux.

   
 
 

    

On labourait la terre ensemble et toute la récolte était à la disposition de tout le monde dans la localité. Chacun participait au travaux de fraternité à sa manière et par ses propres moyens. En 1927, on se mit à construire un salon de prières et lorsque les travaux furent terminés, ce fut là que le Maître se mit à faire ses conférences. On fit aussi une petite construction appuyée contre le mur du salon où il habitera en conditions très modestes jusqu’à la fin de ses jours sur terre.

 

   
 
 

 

En 1929, ce fut le début de la tradition des réunions annuelles d’été aux Sept lacs de Rila.C’est là que les disciples apprenaient comment maintenir leur contact avec la Nature.


Pendant les années 1930-1939, le Maître créa la Paneurythmie – un cycle d’exercices unissant des mélodies, des textes et des mouvements plastiques. En 1942, le Ministère de l’Instruction décida d’introduire la Paneurythmie dans les écoles bulgares.


Au début de l’année 1944, lors des bombardements américains sur Sofia, le Maître et un groupe de disciples s’installèrent dans le village de Martchaévo, aux environs de Sofia, et habitaient la maison du disciple Témelko Guyorev, laquelle est maintenant un musée. Le Maître revint à l’Izgrev le 19 octobre 1944. Ce fut le 20 décembre 1944 qu’il fit sa conférence devant la Classe générale : La dernière Parole. Le Maître acheva son chemin sur terre le 27 décembre 1944.

 

   
 
 



La Fraternité Blanche pendant les années 1944-1990


Après le départ du Maître, ses disciples continuèrent à publier ses conférences et à organiser les réunions annuelles d’été au Rila. La deuxième moitié du XXe siècle fut une période difficile et pénible pour la Fraternité Blanche. Les disciples furent persécutés, jugés et condamnés. Tous les terrains à l’Izgrev et toutes les imprimeries de la Fraternité furent nationalisés par l’Etat, tous les livres contenant la Parole du Maître furent détruits. (Le 6 décembre 1957, sur l’ordre du gouverneur militaire de Sofia, pendant trois journées furent confisqués tous les livres publiés du Maître. En 1958, la police entreprit la dissolution de la Fraternité Blanche, s’empara des terrains à l’Izgrev, confisqua l’imprimerie et dispersa les adeptes de l’Enseignement partout dans le pays.) Jusqu’en 1990, pas une seule phrase de sa Parole ne fut admise pour être lue. Les réunions d’été au Rila furent interdites, aussi les disciples se réunissaient-ils en secret en formant de petits groupes. Pendant toutes ces quarante années du régime socialiste, le jardin de la ville d’Aïtoss était l’unique endroit où se poursuivait la vie collective de la Fraternité.

 

   
 
 


L’Enseignement du Maître et les autres pays du monde


L’impact de l’Enseignement de Peter Deunov hors de la Bulgarie commença dès les années trente du XXe siècle. Premièrement, ce furent des personnes de la France, de la Russie et des pays près de la mer Baltique qui s’intéressèrent à ces idées. Plus tard, la Parole du Maître fut diffusée au Canada, aux Etats-Unis, en Angleterre, en Suisse, en Inde, etc. Partout au monde, où des groupes lisent et mettent en pratique l’Enseignement, on joue la Paneurythmie, on chante les mélodies des exercices de musique, on prononce des formules en langue bulgare.

 

   
 
 

 

La continuité des idées fut la plus marquée en France où le Bulgare Mikhaïl Ivanov ou Omraam Mikhaël Aïvanhov, disciple de Peter Deunov, fonda en 1947 à Paris la Communauté française Fraternité Blanche Universelle. C’est grâce à lui que l’Enseignement est bien connu dans le monde entier. Ses conférences – dont la plupart interprètent des thèmes de l’Ecole du Maître Peter Deunov – sont traduites en plusieurs langues.


Actuellement, le Maître Peter Deunov a des milliers d’adeptes sur les cinq continents. Même dans les coins les plus exotiques du monde, on peut rencontrer des personnes qui connaissent cet Enseignement : les Iles Hawaï, Madagascar, Tasmanie, Martinique, le Venezuela, le Congo.

 

   
 
Chapitre précédent
Page d'accueil
Chapitre suivant